Selon la tradition chrétienne, la fête de Noël est célébrée entre la soirée du 24 décembre et la journée du 25. Mais saviez-vous pourquoi et comment cette date a été fixée ? En effet, au-delà de la féerie de Noël et de sa symbolique religieuse se cachent des raisons bien plus profondes. Ces dernières sont à l’origine du choix de cette date. Découvrez dans cet article les secrets d’histoires du fameux 25 décembre.
L’origine de l’histoire : le solstice d’hiver
Le 21 décembre est une journée qui se retrouve toujours entre la nuit la plus longue de l’année et le jour le plus court. Elle est mieux connue sous la dénomination « solstice d’hiver ». Il s’agit, en effet, d’un phénomène astronomique. Il se produit lorsque, observée depuis la Terre, la position apparente de l’astre du jour en vient à son extrême septentrional ou méridional. Elle a toujours été célébrée par tous les peuples du monde, et chaque civilisation l’a rendue inoubliable à travers des manifestations très particulières. Certes, les parents n’offraient pas encore de cadeau de noël à leurs enfants, mais cette période était bien festive.
Chez les Hindous, ce jour est celui de Ganesh, le Dieu Éléphant. Chez les Perses, les Celtes et les Vikings, cette fête était également d’une importance majeure. Même chez les Chinois, le solstice d’hiver est encore appelé « jour extrême de l’hiver ». C’est le temps pour les familles de se réunir et pour le yin et le yan de s’harmoniser.
Le Soleil Invaincu et le 25 décembre chez les Romains
En 274, bien des siècles après ces célébrations qualifiées encore aujourd’hui de « païennes », se tint la Dies Natalis Solis Invicti. L’empereur romain Aurélien l’avait fixée au 25 décembre. Cette fête est encore appelée jour de la naissance du soleil invaincu ou Sol Invictus, une divinité très populaire au sein de l’armée romaine. Le culte du Soleil Invaincu était célébré un 25 décembre. Il faut faire remarquer que cette date était aussi très proche du solstice d’hiver et était rattachée en ce moment à deux autres fêtes que sont :
- Les saturnales romaines
- La naissance de Mithra, la divinité solaire.
C’est finalement en 336 qu’il fut mentionné qu’une célébration chrétienne serait tenue le 25 décembre. Le christianisme était déjà ancré dans les mœurs et pratiqué en tant que religion de l’Empire Romain.
La fête de Noël et la naissance de Jésus
L’histoire du christianisme débute après la crucifixion du Christ vers l’an 30, plus précisément, au Ier siècle. Cependant, ce ne sera qu’au deuxième siècle que l’Église va s’intéresser à la détermination de la date de naissance du Sauveur. Plusieurs dates avaient été proposées parmi lesquelles le 10 avril, le 25 mars et le 6 janvier.
Un autre siècle après, soit vers l’an 320, l’Empereur Constantin finira par porter son choix sur le 25 décembre. En l’an 354, le Pape Libère déclara que cette date serait aussi le début de l’année liturgique. Plusieurs raisons purement bibliques justifient cette sélection. En effet, il semblerait que le Souverain Pontife se soit inspiré de Luc 1/78 et de Malachie 3/19. Dans ces deux écritures de la Sainte Bible, la venue du Christ était considérée comme le lever d’un « Soleil de Justice ». Par conséquent, le 25 décembre a été désigné comme étant le jour de la naissance de Jésus-Christ de Nazareth, le soleil de justice. Le mot Noël trouverait ses origines dans l’expression latine « natalis dies » qui signifie « jour de naissance »
Certains pensent même que le choix de cette date serait purement stratégique. En choisissant précisément ce jour, les Catholiques avaient voulu ravir la vedette aux traditions païennes. Il va sans dire qu’ils ont plutôt atteint leur objectif. Progressivement, la fête de Noël a pris le dessus et s’est exportée vers d’autres contrées, en Gaule et en Orient notamment. Dans l’une et l’autre de ces contrées, le cadeau de Noël est aussi devenu une tradition.
Le 25 décembre pour célébrer la famille et les enfants
L’Europe va accueillir le 25 décembre comme jour de naissance du Messie à partir du cinquième siècle. L’Irlande fut la première à le célébrer, puis l’Angleterre, l’Allemagne, les pays scandinaves et les pays slaves. Au douzième siècle, commencera le jeu des « drames liturgiques » et des mystères. Il se jouait dans les églises et parfois, sur les parvis. Au quinzième siècle en Italie, les crèches font leur apparition et au seizième siècle, ce fut le tour de l’arbre de Noël.
Deux siècles après, les crèches familiales se développent. Leur création est suivie de celle des crèches napolitaines et des crèches provençales. Ce n’est que très récemment, au dix-neuvième siècle, qu’on assistera à l’arrivée du Père Noël aux États-Unis. Un personnage créé à la mémoire de la célébration de la Saint Nicolas. Il faut dire que déjà au cours de cette fête, des cadeaux étaient distribués aux jeunes enfants et aux nécessiteux. Après la deuxième guerre mondiale, la pratique se répand en Europe et les organismes de charité en ont profité pour offrir le repas aux plus démunis. Petit à petit, le cadeau de Noël est devenu une « obligation ».
La journée du 25 décembre a conservé son titre de jour de naissance du Christ, mais tend à devenir la journée des enfants et de la famille.